Maladies cardio-vasculaires
Analyse de 26 études sur l’impact de l’huile de coco sur les paramètres lipidiques : au-delà du cholestérol total et LDL.

Des chercheurs ont récemment mené une analyse complète des effets de l'huile de coco sur les profils lipidiques, en s'appuyant sur 26 études réalisées au cours des 40 dernières années. Les évaluations précédentes se sont principalement concentrées sur le cholestérol total et le cholestérol LDL (LDL-C), associant souvent l'huile de coco à un risque cardiovasculaire accru. Cette étude évalue un spectre plus large de paramètres lipidiques, notamment le cholestérol HDL (HDL-C) et les triglycérides (TG), dans le cadre d'études à court et à long terme.
L’étude met en évidence les différences métaboliques entre les acides gras à chaîne moyenne (AGCM), prédominants dans l’huile de coco, et les acides gras à longue chaîne (AGLC), qui caractérisent la plupart des autres graisses saturées.
Principales conclusions:
🔷 Niveaux de HDL-C augmentés :
→ Dans toutes les études, le taux de HDL-C a augmenté de manière constante (de 5.8 % en moyenne), avec des augmentations observées dans les études à court terme (3 à 7 semaines) et à long terme (1 à 2 ans).
🔷 Diminution des triglycérides :
→ Les niveaux de TG ont diminué dans la plupart des études (de 2.9 % en moyenne), suggérant un effet positif sur le métabolisme des lipides.
🔷 Les variations du LDL-C et du cholestérol total étaient variables :
→ Certaines études ont rapporté des augmentations du taux de LDL-C et du cholestérol total, tandis que d’autres ont montré des diminutions ou aucun changement. En moyenne, le taux de LDL-C a diminué de 1.8 % et le taux de cholestérol total est resté quasiment inchangé (-0.13 %). Cependant, les réponses selon les individus variaient considérablement.
🔷 Des études à long terme n’ont révélé aucun effet nocif :
→ Des études de deux ans menées auprès de populations consommant de l’huile de coco comme aliment de base n’ont montré aucune augmentation des marqueurs de risque cardiovasculaire par rapport aux autres graisses alimentaires.
🔷 Les résultats cliniques ne justifient pas l’évitement de l’huile de coco :
→ Les études comparant les consommateurs d’huile de coco à ceux qui n’en consomment pas n’ont constaté aucune augmentation des événements cardiovasculaires ou de la mortalité.
Les données probantes ne soutiennent pas la recommandation de longue date d’éviter l’huile de coco en raison du risque cardiovasculaire. Bien qu’elle puisse entraîner des changements variables dans le cholestérol total et le LDL-C, sa capacité à augmenter le HDL-C et à réduire le TG suggère un effet neutre ou bénéfique sur le métabolisme des lipides. Les propriétés métaboliques des MCFA différencient l’huile de coco des autres graisses saturées, ce qui justifie une révision des recommandations alimentaires.